J'ai erré dans de nombreuses contrées et traversé des paysages très différents. J'ai vu les plus grandes merveilles du monde, par la mer, la terre et les airs : j'ai observé cette planète sous toutes les coutures. La belle s'est faite déshabillée du regard. J'ai aussi tout côtoyé : les civilisations, les langues, les histoires, les coutumes, la nourriture des peuples que j'ai rencontré, ne me sont plus inconnus.
Des plus hauts sommets du monde, j'ai pu admirer le lit de coton des nuages qui recouvre les hommes, des profondeurs de l'océan, j'ai pu savourer le silence et la beauté d'un monde caché. 
J'ai escaladé la douceur des dunes des déserts brûlants, et les pentes abruptes des déserts glacés.
Je ne me suis jamais lassée d'assister sur les toits du monde, aux plus belles aurores que l'homme ai pu voir; je n'ai jamais vu un crépuscule semblable à un autre au bord de l'eau.
J'ai vu toutes les couleurs que Mère Nature pouvait nous offrir sur sa plus belle aquarelle, observé toutes les formes qu'elle avait sculpté.

Pourtant, il existait un endroit au monde que je n'avais jamais vu. Et j'ai la chance de pouvoir le contempler tous les jours quand j'ouvre les yeux le matin. Le plus beau des paysages est allongé près de moi. Les plaines et collines, avec leur douce montée et leur creux recourbé dorment à mes cotés. Je connais par coeur chaque nuance de couleurs, chaque recoin, et je peux les dessiner les yeux fermés. Ton corps, encore endormi, annonce l'aube la plus douce du monde. Lorsque tes yeux s'ouvrent enfin, une porte sur l'océan apparait. Et je garde jalousement, le plus beau cadeau de la nature à mes cotés.


18965 10

 

Retour à l'accueil