L'amour de ma vie est une femme d'environ un mètre 75, de silhouette plutôt fine, très gracieuse, avec de beaux seins ronds, ni trop gros, ni trop petits. C'est une créature splendide avec de belles boucles noires (dont elle laisse toujours l'une d'entre elles tomber dans son cou) et des yeux verts émeraude. Elle est professeur de danse classique, un art qui la passionne depuis qu'elle sait marcher. Elle s'habille toujours avec des couleurs pastel, un peu comme une hippie des temps modernes, écoute Janis Joplin, les Beatles et Beethoven sur des Vinyles et elle roule à vélo. Elle est toujours très calme, ne parle que très peu, est délicate et fait de la peinture, pastel aussi évidemment. Elle est un peu casanière et elle aime rester au calme à peindre dans la véranda pour profiter du soleil.

Moi, je suis son parfait opposé. Je ne mesure qu'environ un mètre 60, j'ai un peu de cellulite sur les cuisses, j'ai de courts cheveux blonds et raides et je m'habille toujours de noir. Je suis tueuse à gages pour le compte de l'Etat qui me donne une couverture de femme d'affaires. Ma moitié est au courant de tout et elle dit que c'est un métier comme un autre. J'écoute des musiques jugées comme étant "violentes" que ma tendre n'aime évidemment pas. J'aime l'action, les choses qui bougent, le bruit, la ville, la nuit.

Notre petite maisonnette est un peu retirée du reste de Manhattan mais pas trop non plus, pour que je sois rapidement en ville avec mon gros 4x4 dernier cri pour mon travail. Chacune a sa propre pièce, dans la sienne qui reste toujours la porte ouverte, elle y expose ses tableaux (je n'ai jamais compris pourquoi elle ne les vendait pas) et moi, derrière une porte blindée, j'y cache toutes mes armes (elle n'a jamais compris ma passion pour ces objets).

On s'était rencontré par un coup du hasard, un soir où nous étions au théâtre. Elle était sur scène, et moi, cachée au dernier étage, derrière un fauteuil. Mon objectif était sa tutrice de l'époque, une espionne afghane qui complotait contre mon pays. Après avoir sorti mon arme et tiré, ma douce s'était jetée affolée sur le corps de son maitre, et elle m'avait immédiatement regardé droit dans les yeux. Je me suis souvent demandée si elle m'avait vu tirer, ou si c'était un pur hasard. J'étais intimement convaincue de la première hypothèse et je n'ai eu d'autre choix 

que de l'attirer dans un piège pour éviter les fuites. Quand elle est sortie par la porte de derrière, je lui ai mis mon couteau préféré sur la gorge. Mais devant sa beauté, je n'ai jamais pu passer à l'acte et lui ai facilement tout avoué. Moi qui étais toujours très professionnelle, me voilà attendrie par une inconnue.  Mais étrangement, elle n'a rien dit. Sauf qu'elle ne me dénoncerait jamais car selon elle, j'avais fait ce que j'avais à faire.

Et c'est à cet instant, que je me suis dit "quel drôle d'oiseau..." et que je l'ai invité à diner.

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